Grève des enseignants et médecins en RDC : la société civile du Congo exige des salaires équitables pour tous !


Face aux grèves répétées qui frappent le secteur de la santé et de l’éducation, la Société civile du Congo (SOCICO) a, dans un communiqué de presse, appelé le Président de la République, les députés et tous les acteurs de la société civile à prendre conscience de la gravité de la situation salariale des congolais.
 
Les enseignants, les militaires et d’autres catégories de travailleurs font face à des rémunérations dérisoires, tandis que les élus et hauts fonctionnaires de l’État continuent de bénéficier de salaires exorbitants.
 
La SOCICO dénonce cette disparité flagrante et appelle à un humanisme urgent de la part des dirigeants. « Trop, c’est trop», insiste l’organisation, soulignant l’urgence d’une action collective pour faire pression sur le gouvernement.
 
Le communiqué met en avant une réalité troublante : « Alors que le budget national a explosé, passant de 4 à 18 milliards de dollars, les salaires des enseignants devraient logiquement être multipliés par quatre. Pourtant, la promesse d’un salaire de 500 dollars semble irréaliste dans un contexte où les augmentations salariales ne suivent pas la réalité économique ». 
 
SOCICO souligne que sans une stabilisation de la monnaie nationale face au dollar, toute augmentation salariale ne sera qu’une illusion, laissant les travailleurs dans une précarité persistante. L’organisation dénonce également un problème qui représente le décalage entre le taux de change officiel et la réalité du marché. 
 
« Les salaires, payés au taux officiel, ne reflètent pas la réalité économique, plongeant ainsi les travailleurs dans une spirale de pauvreté», affirme Pontien Nyembo Katunango, Président national de la SOCICO.
 
La SOCICO appelle à une mobilisation générale pour exiger des changements significatifs. « Il est temps que les députés, ministres et autres dignitaires prennent conscience de leur responsabilité envers les Congolais », conclut le communiqué.
 
Cette situation précaire, si elle n’est pas rapidement réglée, menace non seulement la paix sociale, mais aussi le développement du pays. Les Congolais attendent des actions concrètes et des solutions durables pour sortir de cette crise salariale qui les frappe de plein fouet.
 
Pascal Nduyiri

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