La République du Rwanda, via son Représentant permanent à l’Organisation des Nations-Unies, Ernest Rwamucyo, a signifié que sa nation tient toujours aux processus de Luanda et de Nairobi. C’était au Conseil de sécurité de l’ONU, lundi 30 septembre 2024.Â
Il a fait observer que seul le dialogue constitue une voie de sortie de la crise sécuritaire entre Kinshasa et Kigali. Ernest Rwamucyo craint que l’intervention de certains leaders internationaux qui ne rentre pas dans la vision des processus de Luanda et Nairobi complique la situation.
« Nous appelons la communauté internationale à soutenir ces approches régionales [Ndlr, processus de Luanda et de Nairobi], plutôt que d’adopter des approches fragmentaires qui ne font que compliquer notre approche vers le cheminement vers la paix et qui permettent à la RDC d’échapper à ses responsabilités », a-t-il expliqué.
En appelant la RDC à cesser de soutenir les Forces de libération du Rwanda (FDLR), Ernest Rwamucyo recommande à Kinshasa de s’attacher sincèrement aux processus de Luanda et de Nairobi et de les soutenir. Le représentant du Rwanda à l’ONU précise la mise en place d’un plan d’harmonisation et la cessation des violences contre les communautés Tutsi.
Le Rwanda a, en outre, appelé la RDC à organiser le retour des réfugiés congolais vivants dans son pays. Ernest a, au même moment, t’appelé que le Rwanda se réserve de soutenir la SAMIR et la force régionale de la SADC.
Il a aussi pointé du doigt accusateur la RDC, SAMIR et la MONUSCO dans le soutien des groupes rebelles, en l’occurrence des FDLR. Un soutient qu’il qualifie de dangereux pour son pays, en quête d’une solution à partir des processus de paix de Luanda et de Nairobi.
En réaction, la République démocratique du Congo a rejeté à bloc toutes les accusations du Rwanda. Georges Nzongola Ntalanja, représentant permanent de la RDC à l’ONU, a rapporté que le Congo ne soutient en aucun cas les FDLR, et que l’objectif du Rwanda est d’agresser la RDC.
« Le Rwanda est un pays qui a envahi le territoire d’un autre pays sur lequel il se trouve avec plus de 1500 troupes et sur lequel il commet de graves violations des droits de l’homme, notamment les bombardements des camps, notamment celui de Mugunga, ce qui est connu de tout le monde », a-t-il indiqué.
Georges Nzongola a ajouté que « si on repérait là où il y a les FDLR et qu’on les éliminait, le Rwanda va se tourner vers le discours de haine pour maintenir sa présence sur le territoire congolais ».
Les relations diplomatiques entre la République démocratique du Congo et le Rwanda sont tendues depuis maintenant plusieurs années. Cela suite à l’agression Rwandaise sur le sol congolais dans la province du Nord-Kivu.
Glodi Mirembe
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