Le mouvement Lutte pour le changement (LUCHA) section de Kasindi invite les autorités locales à sécuriser les habitants et leurs biens. C’est au regard de la situation sécuritaire précaire dans la cité frontalière de Kasindi située à la frontière entre la République démocratique du Congo et la République de l’Ouganda.
Ci-dessous le point de vue de Matthieu Ivogha, militant de la LUCHA Kasindi sur la sécurité à Kasindi, dans notre rubrique « Opinion ».
Insécurité au poste frontalier de Kasindi s’investit en chef depuis plusieurs semaines. Les bandits armés font des incursions nocturnes dans plusieurs quartiers de ce coin ; ils pillent les maisons d’habitation et de commerce des habitants qu’ils frappent et décapitent.
Ils viennent soit en tenue militaire, soit en tenue policière ; les habitants font tout pour alerter les services de sécurité pour un secours, mais sans succès. En quête d’une solution palliative à cette situation, les jeunes de certains quartiers tentent de s’organiser en groupe de vigilance.
Dans le quartier Mulumba, ils étaient parvenus à attraper l’un des bandits qui opéraient puis à le remettre entre les mains de la police. Le matin, le chef de quartier se rendant à la police en vue de poursuivre le dossier, y arrivant, le bandit était introuvable.
Cette situation étant la seconde après qu’un OPJ est parti en précipitation sans respect aux procédures judiciaires chez un pasteur d’une église locale d’où son fils était accusé de détenir une arme à feu, après leur entretien, le fils est resté introuvable. Ce genre de pratiques sont en train d’alimenter une crise de confiance entre la population et les agents de sécurité.
À part cela, il y a aussi un nombre inférieur des agents de sécurité affectés dans la patrouille : ils sont toujours au nombre de 3 par quartier, en plus le commissariat de la PNC de ce poste frontalier a une jeep dans un étant de délabrement avancé, ce qui freine leur mobilité lors des interventions.
Nous pensons que le comité local de sécurité doit tout faire pour démanteler ce réseau des hors la loi qui dérangent les habitants au quotidien, d’instaurer un mécanisme de contrôle de tous ces policiers et soldats qui ont des résidences dans les quartiers. Enfin, à SNEL de placer des lampes publiques afin d’aider les services de sécurité lors de leurs opérations de patrouille.Matthieu Ivogha, militant de la LUCHA