À l’occasion de la Journée mondiale de la ménopause, célébrée le 18 octobre, un gynécologue exerçant à Beni, au Nord Kivu, a recommandé aux femmes ménopausées d’adopter une sexualité responsable et régulière pour améliorer leur qualité de vie.
Dans un entretien accordé à l’ACP, le Dr Babah Mutuza a mis en avant les bienfaits méconnus de la sexualité sur la santé physique et mentale des femmes à cette étape de leur vie.
Selon le Dr Mutuza, la sexualité joue un rôle important dans la circulation sanguine au niveau des organes génitaux. Cette circulation améliorée peut contribuer à la réduction des douleurs lombaires fréquentes chez les femmes ménopausées, tout en diminuant le stress et les risques d’hypertension artérielle.
« En ce qui concerne les femmes ménopausées, il est essentiel de comprendre que la sexualité ne se limite pas à un acte physique ; elle peut avoir des effets bénéfiques significatifs sur leur bien-être global», a-t-il déclaré.
Le gynécologue a également expliqué que chaque mois, une femme perd un ovocyte et que le nombre d’accouchements peut influencer l’âge d’apparition de la ménopause.
« Plus une femme a accouché, plus elle peut retarder sa ménopause. Pendant la grossesse, elle conserve ses ovocytes, ce qui lui permet généralement d’avoir ses règles peu après l’accouchement », a-t-il précisé.
Cette information souligne l’importance de la santé reproductive tout au long de la vie d’une femme. La sensibilisation autour de la ménopause est cruciale, car elle est souvent entourée de tabous et de désinformation.
En encourageant une approche positive envers la sexualité durant cette période, le Dr Mutuza espère non seulement améliorer la santé physique des femmes, mais aussi leur bien-être émotionnel et relationnel.
Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large visant à promouvoir une meilleure compréhension des questions liées à la santé reproductive et à encourager les femmes à prendre soin d’elles-mêmes durant toutes les phases de leur vie.
La journée mondiale de la ménopause est donc une occasion précieuse pour aborder ces sujets souvent négligés et pour rappeler aux femmes qu’elles ont le droit d’apprécier leur corps et leur sexualité même après cette transition importante.
Pascal Nduyiri